Partant d’une histoire vécue, nous vous proposons quelques réflexes à avoir face aux prestataires qui prétendent vous proposer de bonnes affaires. Des astuces très utiles à appliquer quand on veut bien faire, mais sans être un pro de la com’ ou du web.

On vous emmène ? C’est parti !

 

Futur indépendant, Starter ou installé depuis longtemps, nous voulons tous exploiter les opportunités commerciales qu’offre Internet. Malheureusement, nous n’avons pas tous de compétences techniques dans le domaine. Dès lors, quand un expert en webmarketing nous contacte pour créer notre site avec une offre aussi exceptionnelle que limitée dans le temps, on peut se sentir dépassé et prendre une décision irréfléchie. Comment réagir ? Examinons une histoire vraie pour en tirer quelques leçons et astuces.

 

Une offre exceptionnelle à saisir ?

Un porteur de projet souhaitait se lancer dans un domaine très spécifique et m’avait demandé de l’aide dans son étude de marché. Dans cette démarche j’avais laissé mon adresse mail sur des sites spécialisés pour obtenir des références. Je suis recontacté l’après-midi même :

  • Bonjour, nous avons vu que vous lancez votre activité, notre entreprise spécialisée en webdesign et webmarketing souhaite justement développer sa visibilité pour le secteur d’activité de jecreemonjob.be. Nous avons ouvert un portefeuille et, vu vos qualités et le sérieux de votre profil, nous souhaiterions vous proposer de profiter de cette opportunité.

J’explique que mon adresse mail indique bien jecreemonjob.be mais que je cherchais pour un lancement dans un tout autre domaine. Mon interlocuteur, désarçonné, me dit qu’il va vérifier s’il a des opportunités pour ce secteur (vraiment) très particulier. Il rappelle quinze minutes plus tard :

  • Oui, bonne nouvelle, nous souhaitons justement développer aussi notre visibilité pour ce secteur et avons ouvert un autre portefeuille exceptionnel. À quelle heure seriez-vous disponible demain pour que je puisse venir vous en parler ?

 

Mise sous pression d’un commercial insistant

Face à cette démarche plutôt suspecte, j’ai poliment décliné. La réaction du commercial fut directe. C’était, selon ses dires « incroyable de laisser passer une telle offre », « une telle chance ne pourra pas se représenter », il n’avait « jamais eu un interlocuteur qui refusait une aussi belle opportunité ». Je ne change pas d’avis.

Quelques jours plus tard, lors d’une séance d’information, je rencontre Catherine, une autre porteuse de projet (indépendante complémentaire en réflexologie plantaire). Contactée de la même manière et s’étant montrée moins méfiante, elle a pu m’expliquer la suite du processus.

Lors du rendez-vous du lendemain, ce n’est pas un seul mais deux commerciaux qu’elle a vu débarquer dans son salon. Dans un numéro rôdé de « bon flic / mauvais flic », l’un expliquait tous les avantages et l’importance de leur entreprise, l’autre précisait comme son projet (même modeste au vu de leurs standards habituels) pourrait avoir du potentiel.

 

Astuce 1 : Ne pas se laisser presser par le temps

Le commercial dans le rôle du « mauvais flic » a rapidement indiqué qu’ils n’avaient pas beaucoup de temps. Ils en avaient déjà beaucoup perdu en prenant la peine de se déplacer si loin pour un si petit projet. Manifestement, ils avaient des tas de clients très importants et un entretien juste après. Le « bon flic » précisait donc qu’il ne fallait pas perdre de temps et saisir rapidement cette super opportunité.

C’est le premier drapeau rouge ! Il ne faut jamais faire l’économie de la réflexion dans un domaine que l’on ne maitrise pas. Une bonne idée le sera encore, si je prends deux heures pour l’analyser.

Généralement, si un prestataire vous presse à prendre une décision sans pouvoir prendre le temps d’y réfléchir, ce n’est pas bon signe. C’est probablement parce qu’il a quelque chose à y gagner et qu’il sait que si vous y réfléchissez, vous vous abstiendrez.

Je peux éventuellement l’envisager avec un prestataire qui est un partenaire de longue date, que je connais bien, et qui a mérité ma confiance. Ce n’est certainement pas le cas de Catherine qui vient de rencontrer ces deux commerciaux pressants.

 

Astuce 2 : Toujours comparer les offres

On ne le répètera jamais assez, il faut toujours comparer au moins trois propositions ou devis. Et non, il ne suffit pas de consulter les avis postés en ligne.

C’est d’autant plus le cas dans la communication où les prix peuvent varier énormément selon le type de prestataire. Pour exemple, il m’est arrivé, pour une prestation graphique avec un cahier des charges précis, de recevoir deux offres très semblables si ce n’est que l’une aurait coûté littéralement vingt fois plus que l’autre.

Les deux commerciaux face à Catherine connaissaient la musique. Ils ont mis en scène une « comparaison ». « Mauvais flic » a parlé de l’offre la plus avantageuse possible : 48 mois à 250€/mois. « Bon flic » a négocié une offre encore plus exceptionnelle de « seulement » 200€/mois pendant 2 ans.

Pressé par le temps et sans autre point de comparaison, cela peut sembler une bonne affaire.

Pourtant, non. Payer 4.800€ pour seulement 2 ans d’un simple site vitrine pour une réflexologue plantaire, ce n’est à priori pas une « bonne affaire » ! Un simple coup de fil à deux autres webdesigners suffit pour s’en assurer.

 

Astuce 3 : Demander conseil autour de vous

Malheureusement, Catherine n’y connait rien en webmarketing, et elle ne connait pas non plus de webdesigner chez qui se renseigner.

Qu’à cela ne tienne, elle connait peut-être autour d’elle un autre indépendant. Même s’il exerce dans un tout autre secteur, il y a beaucoup de chance que lui aussi ait réfléchi à sa visibilité en ligne. Comment s’y est-il pris ? Á qui a-t-il fait appel ? Était-il satisfait ? Oui/non, pourquoi ? Il suffit de lui poser la question.

Si elle n’a encore aucun autre indépendant autour d’elle, pas de problème non plus. Nombreuses sont les structures qui peuvent vous aider à vous faire un réseau utile près de chez vous :

  • Clubs d’entrepreneurs ;
  • Groupement d’entreprise ;
  • Association de commerçants locaux ;
  • Agence de Développement Locales ;

Ces nouveaux contacts pourront très facilement vous donner les références de partenaires ou des prestataires auxquels ils ont fait eux-mêmes appel ; les coordonnées de pros locaux, compétents, fiables, voire les formations et les outils avec lesquels ils ont pu faire leur site eux-mêmes.

Évidemment, pour ce genre de questions, comme pour les autres, vous pouvez aussi compter sur votre conseiller Jecréemonjob.be.

En ce qui concerne Catherine, les commerciaux s’étaient montrés très convaincants. Démonter chacun de leurs arguments auprès d’elle m’a pris un certain temps (exemple : non, créer une page Google-Business avec coordonnées, localisation sur carte, horaire et 3 photos n’est pas sensé couter 250€, votre neveu un peu doué en informatique pourrait le faire en moins de 20 minutes, et au passage : il s’agit d’un service gratuit). Heureusement, son délai de rétractation n’était pas dépassé et elle a pu annuler son engagement. (Le délais légal actuellement en vigueur pour la rétractation concernant la signature d’un contrat de prestation de service est de 14 jours. Plus d’infos sur https://economie.fgov.be).

Même si elle s’en sort bien (juste un peu de stress), tous n’ont pas cette chance et on voit parfois des starters qui peine à s’en sortir en raison de coûts fixes disproportionnés de ce genre.

Donc, si vous vous retrouvez dans cette situation, ne vous laisser pas trop influencer, ne vous laissez pas imposez un rythme qui ne vous convient pas. Prenez le temps de réfléchir, de lire les petits caractères, de comparer et, si vous n’êtes pas sûr de vous (ça arrive, c’est normal), n’hésitez pas à demander conseil.

 Points clés à retenir : Création d’un site internet

  • Créer un cahier des charges précis.
    • Quelles sont les fonctionnalités qui doivent être présentes sur le site internet ?
    • S’agit-il d’un site vitrine ou s’agit-il d’un site avec plateforme de réservation en ligne, e-commerce, etc. ?
    • Quelle est la charte graphique à laquelle le site doit correspondre ?
  • Hébergeur : choisir un hébergeur de qualité, avec des services diversifiés et accessibles et bénéficiant d’un bon support clients.
  • Nom de domaine : exiger d’être propriétaire de votre nom de domaine.
  • Création du site internet : demander plusieurs offres sur base de votre cahier des charges.
  • Privilégier les offres claires, cohérentes, qui vous propose un prix ferme (écarter les prestataires qui vous propose un site avec une formule d’abonnement avec paiement mensuel sous prétexte de maintenance).
  • Formez-vous au  b.a.-ba de webmarketing !